L’avenir de l’île se joue en ce moment…

Chers amis de l’île du Large

L’avenir de l’île se joue en ce moment, car une « consultation du public » relative au « projet d’arrêté préfectoral portant protection de biotope des îles Saint-Marcouf  » est actuellement en ligne sur le site de la DREAL Normandie (la direction régionale du Ministère de l’Environnement)

Cette consultation est ouverte du 10 au 28 octobre inclus et n’a pas fait l’objet de mesures de publicité administrative.

Nous l’avons appris seulement le 18 octobre, lors d’une réunion en sous-préfecture, à laquelle assistaient tous les services de l’État concernés, mais aussi des représentants de collectivités locales et notamment le président du Conseil Départemental de la Manche.

Ce projet prévoit notamment que pour l’île du Large « sera interdit l’accostage et le débarquement du 1er avril au 31 juillet » (sauf autorisation préfectorale ou maintenance de la signalisation maritime).

Cette disposition est incompatible avec les objectifs de l’association, qui agit depuis 15 ans pour permettre d’ouvrir au public ce « joyau de la Manche Est » et éviter sa destruction, déjà bien entamée en périphérie. Ce projet aboutirait à la mort de ce site monumental alors que l’État et ses services ont reconnu l’intérêt patrimonial du site.

D’ores et déjà, nous avons demandé que soit reporté d’un mois le délai de consultation, pour deux raisons :

– Compte-tenu de l’enjeu, une publicité par voie de presse (même non obligatoire), aurait permis au public de se prononcer plus largement au-delà d’un petit cercle d’initiés.

– Il n’est pas possible de réunir en quelques jours les éléments scientifiques permettant de répondre aux arguments figurant dans le projet et le rapport l’accompagnant.

Parmi les arguments contre ce projet que nous allons développer, nous pouvons citer le fait que la liste des espèces à protéger est amalgamée avec celle de la réserve ornithologique de l’île de Terre, ce qui est éminemment contestable. Par ailleurs, l’île du Large n’est plus un vrai site naturel, depuis la construction des fortifications. C’est aujourd’hui un site classé Monument Historique et qui fait partie de la demande d’inscription à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le projet d’arrêté s’appuie sur une analyse des obligations ou interdictions liées aux différents textes réglementaires qui peut être et sera contestée : en effet, les études en cours tendent à montrer que rien ne s’oppose juridiquement à l’ouverture de l’île au public et que rien n’oblige à sa sanctuarisation.

À condition d’agir avec discernement, il est possible d’envisager un projet conciliant nature et patrimoine.

Notre position et notre projet sont soutenus par l’ensemble des collectivités territoriales et locales riveraines de la Manche, du Calvados et de la Région Normandie.

Il est important que chacun d’entre vous réagisse en allant sur le site de la DREAL avec ce lien Consultation arrêté de biotope il appartient à chacune et chacun d’intervenir avec ses arguments, nous vous invitons toutefois à ne pas verser dans des propos polémiques qui ne feraient que nous desservir. Vous avez possibilité de faire connaître vos observations sur ce projet à l’adresse mél suivante (préciser en objet le dossier auquel il est fait référence)  : bben.srn.dreal-normandie@developpement-durable.gouv.fr

Chaque contribution compte si nous voulons sauver ce site emblématique, faites-le savoir autour de vous.

Bien sûr nous espérons obtenir un délai supplémentaire et vous en serez informés.

Pour le conseil d’administration

Christian Dromard

Président